Le Net chinois parle de la corée du Nord

Le Net chinois parle de la Corée du Nord



L'internet est interdit de fait, il n'y a pas de presse libre et écouter une radio étrangère expose à la prison: à l'heure du numérique, le régime nord-coréen contrôle toujours les médias d'une main de fer afin d'imposer sa propagande.

Depuis l'annonce de la mort de son dirigeant, la Corée du Nord communiste a intensifié le culte de la personnalité dédié à Kim Jong-Il et à son fils et successeur, Kim Jong-Un.

L'agence de presse officielle du régime a vanté l'altruisme du nouveau numéro un, qui a envoyé des boissons chaudes aux citoyens venus présenter leurs respects à son père décédé, malgré le froid hivernal.

"Il a si bon coeur. L'affection démontrée par Kim Jong-Un pour son peuple attristé passera à la postérité", a souligné l'agence nord-coréenne KCNA.

Le jeune Kim, troisième représentant de la dynastie communiste fondée par son grand-père Kim Il-Sung, n'a toutefois pas encore égalé officiellement les performances de son père - auteur selon les médias nord-coréens d'un parcours de golf miraculeux où il avait réussi onze coups directement dans le trou.

Depuis la fin du règne de 17 ans de Kim Jong-Il, marqué d'une féroce répression contre toutes les oppositions supposées, la télévision d'Etat montre des foules de civils et militaires effondrés de chagrin devant son cercueil ou face aux portraits géants trônant sur les places publiques.

Dès leur jeune âge, les Nord-Coréens apprennent à chanter les louanges de Kim Jong-Il, dont la légende fixe la venue au monde sur le Mont Paektu, sacré pour les Coréens, bien que les historiens attestent de sa naissance en Sibérie où Kim Il-Sung avait dû fuir les troupes du colonisateur japonais.

La mort de Kim Jong-Il a été tournée en dérision par des blogueurs du monde entier, mais peu de Nord-Coréens ont pu voir ces moqueries, car les réseaux sociaux utilisés avec succès lors des révoltes du printemps arabe sont quasi inexistants dans le pays.


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