En ce moment sur les forums chinois tout le monde ne parle que de cela. le buzz de Chine:
Le procès de la mafia chinoise de Chongqing
Près de 1 500 personnes ont été placées en détention, dont plusieurs hauts responsables. Comme autrefois Shanghaï ou Chicago, Chongqing, une mégapole du centre de la Chine, en pleine expansion, est en train d'entrer dans la légende des capitales du crime organisé.
Cible d'une vaste campagne antimafia, la dernière-née des municipalités autonomes chinoise, forte de 31 millions d'habitants, défraie la chronique avec ses « parrains » en cheville avec les responsables de la police, ses règlements de comptes où les mauvais payeurs sont enterrés vivants, ses réseaux d'usuriers et ses tractations immobilières opaques.
Mme Xie Caiping monopolise l'attention de la presse chinoise depuis l'ouverture, le 12 octobre, des procès de Chongqing, cible d'une vaste campagne anti-gangs depuis le mois de juin. Cette petite femme replète de 46 ans, ancienne fonctionnaire de l'administration des impôts, a dirigé près de 80 salles de jeu illégales dans cette mégapole du centre de la Chine, érigée depuis 1997 au rang de municipalité comme Pékin, Shanghaï et Tianjin.
Accusée, entre autres, de séquestration illégale et de corruption active, ce parrain en minijupe a aussi captivé par son supposé appétit sexuel, à l'image de ces personnages officiels corrompus dont les frasques sont systématiquement jetées en pâture à l'opinion publique.
Selon des "fuites" organisée, Mme Xie aurait entretenu... 16 jeunes amants. Au tribunal, elle ne s'est cependant expliquée que sur sa relation avec l'un des co-accusés, Luo Xuan, 28 ans, employé comme chauffeur et manager de l'une de ses salles de jeu. Elle avait acheté à ce dernier une voiture, un salon de coiffure, et mettait à sa disposition une carte de crédit.
Certains internautes, et même la presse, se sont interrogés sur la réalité du nombre d'amants alors que le dossier d'accusation qui incrimine l'ancienne fonctionnaire, et qui compte 70 pages, semble rempli de détails autrement plus sérieux.
Mme Caiping avait échappé de justesse à une descente de police, il y a neuf ans, dans l'un de ses casinos. Arrêtée quatre ans plus tard, mais libérée après cinq mois seulement de détention, elle avait alors remonté en un tour de main ses activités de jeu clandestines. Il faut dire que la chef de gang avait pour beau-frère Wen Qiang, numéro un de l'administration judicaire de Chongqing, et vice-chef de la police de la ville de 1992 à 2008.
Ce gros bonnet, qui couvrait de multiples activités mafieuses, a été arrêté début août par Wang Lijun, un incorruptible chargé en 2008 par le tout-puissant secrétaire général du parti, Bo Xilaide, de "nettoyer" Chongqing. Le procès de l'ex-flic "ripoux" aura lieu ultérieurement dans une autre ville.
source le monde
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