Renren le phénomène social chinois
Les histoires des temps pionniers du secteur rappellent celles entendues de l'autre côté du Pacifique. Ainsi, pour Renren et le parcours de son fondateur. Un doctorat américain de l'université du Delaware en poche, Wang Xing revient à Pékin où il tente de lancer une version locale de Friendster. Échec. Deux ans plus tard, il entend parler d'un nouvel outil, Facebook, et décide de le copier. Ou, disons, de s'en inspirer fortement. L'ancien diplômé de la prestigieuse université de Tsinghua vise essentiellement les étudiants, et son premier bébé s'appelle d'ailleurs « Xiaonei », soit « sur le campus », avant d'être rebaptisé « Renren ». La légende raconte que le jeune homme voulait alors contribuer à « bâtir un monde meilleur ». Et qu'il a commencé en 2005 flanqué de deux partenaires, avec 300 000 yuans (environ 30 000 euros), en louant trois petits appartements contigus aux abords de l'université. Là, ils ont passé des semaines entières, reclus, se nourrissant de nouilles instantanées et de lignes de code... En 2006, Wang vend, pour 4 millions de dollars. Il doit se dire qu'il aurait mieux fait d'attendre un peu.
Aujourd'hui, Renren est le réseau social le plus populaire en Chine.
Il revendique près de 120 millions d'« utilisateurs activés », avec deux millions de nouveaux membres par mois. Une banderole, dans une salle de détente du QG, proclame que « chaque jour, le nombre de personnes rejoignant renren.com pourrait remplir 230 fois la place Tiananmen »... Malgré les avertissements de certains analystes estimant que le groupe baigne dans un certain « flou », ses débuts en Bourse à New York ont été flamboyants. Son PDG, Joseph Chen, diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'université de Stanford, a expliqué que son objectif était de « révolutionner la façon dont les gens en Chine se connectent, communiquent, s'amusent et font leurs achats ». L'autre grand réseau social chinois, Kaixin - qui signifie « heureux » -, a dès l'origine visé une autre cible, les cols blancs. Son patron a d'ailleurs un autre profil. Cheng Binghao était directeur des technologies de Sina, le plus grand portail Internet du pays, quand il a démissionné pour créer Kaixin.
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